La Clau
Perpignan: le Front de Gauche se déchire pour les élections départementales

Le Front de Gauche, alliance politique nationale entre le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et le Parti Communiste (PCF), est désuni à Perpignan. En effet, pour les élections départementales, le PCF 66 souhaite modérer la casse à gauche en scellant un pacte de raison avec le désormais libéral Parti Socialiste (PS). Le 9 novembre, son Conseil départemental, sous la houlette du secrétaire fédéral Nicolas Garcia, proposait des « binômes mixtes« avec le PS ou un retrait mutuel de candidats pour battre la droite, voire l’extrême droite. A l’inverse, le PG 66 nous a communiqué le 13 décembre sa position en « totale autonomie » face aux « forces austéritaires », selon son Conseil national des 29 et 30 novembre. Plus absolutistes et centralisés que le PC, les mélenchonistes du Pays Catalan refusent les « binômes » suggérés par leurs camarades de coalition. « Aucun accord n’est possible avec ceux qui soutiennent le gouvernement », déclare leur co-secrétaire départementale, Danielle Benquet.

A qui appartient la marque « Front de Gauche ? »

Depuis plusieurs mois, le Parti de Gauche 66 revendique la marque « PG66 / Front de Gauche », parallèlement à la bannière « PCF 66 / Front de Gauche », brandie de l’autre côté. La franchise politique établie à Paris pour les élections européennes de 2009 est questionnée dans sa propre existence, car ses divergences internes relèvent des profondeurs de la philosophie politique. Le PG 66 souhaite ses propres candidats aux départementales, sans compromissions, quitte à rivaliser avec le PCF. La fracture entre les deux composantes était apparue aux municipales de Perpignan, lorsque le PCF avait soutenu le candidat PS Jacques Cresta, tandis que le Parti de Gauche, préférant ne pas participer, avait assistė à la candidature libre de son adhérent Axel Belliard.

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