La Clau
Perpignan, n°4 en France pour l’absentéisme des employés municipaux

Perpignan occupe la 4e position au palmarès national de l’absentéisme des fonctionnaires municipaux, présenté ce 21 février par l’Institut Français pour le recherche sur les administrations et les politiques publiques (IFRAP). Dans son classement des 30 plus grandes villes de France, cette fondation examine la gestion des services publics. Il en ressort un record d’absence au travail à la Ville de Montpellier, concernée à hauteur de 17,48%, correspondant à une moyenne de 39,36 jours manqués tous les ans pour chaque agent, selon un phénomène généralement connu des populations. Alors que la moyenne française s’établit à 11,80%, le taux perpignanais atteint 13,18%, pour un total de 2182 agents et une moyenne de 29,53 jours d’absence. Dans les détails, les fonctionnaires municipaux qui ne rejoignent pas leur poste le sont pour maladie à raison de 19,15 jours, mais les 13,78 jours restants seraient liés à un manque motivation, parfois compensé par des loisirs.

L’absentéisme psychologique n’est pas pris en compte

L’absentéisme, pris à bas-le-corps en 2012 par le maire, Jean-Marc Pujol, peine à être résorbé à Perpignan. A l’époque, il s’agissait d’identifier une solution pérenne concernant les 19% d’agents désertant les services du nettoiement, proportion que le syndicat UNSA évaluait à 10 ou 12%. Cette problématique constitue un chantier important pour le prochain mandat, mais, parallèlement, les concepts de présentéisme et d’absentéisme psychologique échappent à toute évaluation dans les services publics français. Ces critères, abordés au Canada, permettent de détecter les personnels physiquement présents, mais mentalement absents, tout comme ceux qui compensent l’inactivité par une théâtralisation de la moindre action. Une série statistique dédiée seraient éclairante à Perpignan, où cette réalité sans chiffrage est très fortement supposée par l’hôtel de ville.

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