La Clau
Le procès de Christian Bourquin dans l’affaire « Synthèse », pourrait être dépaysé

Selon une révélation effectuée ce lundi soir, le procès du Président de la Région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, sera dépaysé. En effet, le démêlé judiciaire dont le nom médiatique est « Affaire Synthèse », devait comporter une audience au tribunal de Perpignan, les 14 et 15 avril. M.Bourquin, qui occupe également le poste de vice-président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, s’y trouve poursuivi pour favoritisme. Il y a 10 ans, en 2001, le parquet général de Montpellier avait ouvert une procédure afin de faire la lumière sur une attribution de marché, consécutive à un appel d’offres. Celui-ci, lancé l’été 1999, quelques mois après l’élection de Christian Bourquin à la tête du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, avait débouché sur un choix contesté, celui le l’agence de communication languedocienne Synthèse.

Mais cette affaire fait l’objet d’une demande de l’avocat de M. Bouquin, Me Yann Méric, qui a formulé auprès de la cour de cassation, le 27 décembre 2010, une demande de dépaysement. Le but en serait que le procès soit tenu dans un autre tribunal que celui du Pays Catalan, afin de préserver la sûreté publique, selon les dispositions contenues dans l’article 665 du code de procédure pénale. selon toute vraisemblance, cette vieille affaire de gros sous devrait ainsi être résolue face à la cour d’appel d’Aix-en-Provence ou de Toulouse, selon les informations diffusées par le magazine Objectif Languedoc-Roussillon.

L’annonce d’un procès avait été effectuée le 30 novembre dernier, avant de provoquer une vive réaction de la personnalité visée, qui avait argué d’un « procès politique ». Pour cette prochaine étape, le report devrait supposer la convocation d’un procès à l’automne, passée l’échéance des élections sénatoriales, auxquelles postulera M. Bourquin. Cependant, un certain nombre d’éléments échappent encore à la chambre criminelle de la Cour de cassation, qui aurait dû se prononcer, début janvier, sur l’éventualité d’un dépaysement. A peine soigné suite à un ennui de santé qui l’a éloigné de la scène publique une vingtaine de jours, le président régional devra également affronter une autre affaire. Convoqué le 5 mai par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, il devra se défendre au sujet du « Chèque du PS », qui concerne une minoration de comptes de campagne. Les dépaysements de jugements le concernant sembleraient désormais faire loi.

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