La Clau
Cabestany ne digère pas l’Agglomération Perpignan Méditerranée

La ville de Cabestany, qui constitue, à la faveur de l’urbanisation, un continuum urbain avec Perpignan, entend se démarquer et prévoit de le faire savoir. Forte d’une population totale de 9255 habitants au 1er janvier 2013, la commune rebelle de l’Agglomération Perpignan Méditerranée se voit bientôt « deuxième commune du département » des Pyrénées-Orientales, comme l’indique une communication municipale du 10 juin, singulièrement soignée. Séparée en 1923 de son grand hameau de Saleilles, devenu dès lors une commune à part entière avec laquelle elle formerait aujourd’hui un ensemble de 14.000 âmes, Cabestany présentera le 20 juin un projet consacré à l’économie et à l’habitat. Sous l’intitulé « Cabestany, à l’offensive », la ville du communiste Jean Vila, maire depuis 36 ans, revendique une excellence sportive et un « Agenda 21 », illustrant les politiques de préservation de l’environnement, que le ministère du Développement durable lui a reconnu directement. L’adversaire non-désigné de cette offensive avouée est l’Agglomération, également chargé de l’économie, de l’habitat et du développement durable.

Défendre la commune et le Département, contre l’Agglomération

Pour affiner la charge, la mairie de Cabestany affirme qu’une vingtaine d’entreprises « ont débuté ou vont débuter leur implantation » dans la ville, avec « 700 emplois environ à la clé » , et annonce « 1000 logements supplémentaires, dont 500 sont déjà en cours ». Le premier magistrat souhaite surprendre, en défendant l’entité administrative première qu’est la commune, dispensant d’intercommunalité et pouvant favoriser l’identité communiste, empêchée aux niveaux supérieurs, selon une position habituelle en France. Cabestany, dotée de cinq zones d’activité, principalement commerciales, prend ainsi le pari de « plusieurs centaines de millions d’euros d’investissement », une « excellente nouvelle pour l’emploi et le développement économique de notre département ». Jean Vila, également vice-président du Conseil général des Pyrénées-Orientales et de Perpignan Méditerranée, met ainsi en avant la première institution pour, avec la commune, enserrer la seconde, qui constitue l’intermédiaire à abattre.

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