La Clau
100 ans plus tard, le Train Jaune reste un objet politique

Les récentes déclarations du maire UMP de Prades et conseiller régional du Roussillon, Jean Castex, émeuvent la CGT des Pyrénées-Orientales. Ce lundi, le syndicat, jugeant que les célébrations du 100ème anniversaire du train « marquent l’attachement du département au symbole qu’est le train jaune », s’est montré choqué des déclarations de l’élu. Celui-ci, considérant que le Train Jaune doit rester exclusivement un moyen de transport, proposait la création d’une Société d’Economie Mixte pour en assurer la gestion, car la SNCF « ne peut et ne sait faire ». La CGT, pour laquelle l’avenir de ce train « moderne » dépend de la « volonté des populations des hauts cantons et du syndicat CGT cheminots », a vivement critiqué le « désengagement de l’état » envers cette infrastructure de 56 km, utilisée par 400.000 voyageurs annuels, dans une esprit essentiellement touristique. Pour sa part, le président divers gauche du Conseil Général des Pyrénées-Orientales et conseiller régional Christian Bourquin, considère en ce mois de juillet que « la bataille du rail continue » autour du train, qui constituerait un « emblème identitaire » du Pays Catalan. 100 ans après son inauguration, le Train Jaune, lancé par la Troisième République pour « désenclaver » la montagne, c’est à dire détourner la région de la Cerdagne de sa continuité naturelle constituée par sa jumelle sous administration espagnole, reste un objet politique.

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