La Clau
Perpignan 2020 prône un schéma de boulevards à sens unique

La structure politique Perpignan 2020, développée depuis la rentrée 2012 autour de l’avocat fiscaliste Romain Grau, est montée d’un cran dans sa méthode, le 16 janvier. Après avoir défini dès le mois de décembre une équipe de 25 collaborateurs en charge des principales thématiques urbaines, telles le commerce, l’Education, l’Entreprise, ou encore la sécurité et les sports, le club parrainé par Jean-Paul Alduy a effectué sa première proposition concrète, lors d’un forum intitulé « Circuler et stationner à Perpignan » : une ceinture de boulevards à sens unique autour du centre-ville. Cette possibilité, conditionnant toute « modernisation » des mobilités, selon Romain Grau, s’étendrait aux artères Bourrat, Anatole France, Briand, Poincaré, Mercader, des Pyrénées et Wilson, avec le boulevard Clemenceau pour échantillon actuel. Dans sa synthèse, Perpignan 2020 appuie l’idée « d’aller vite, en trois ans maximum, pour réanimer le centre-ville », et avoue prudemment que « tout le monde ne serait pas satisfait immédiatement, mais le bénéfice serait majoritaire à moyen terme ». Cette ceinture fluidifierait la circulation et « protégerait l’hyper-centre », dans la plus grande ville de France encore dépourvue de rocade de contournement.

65 % des déplacements domicile-travail, en voiture

A mi-chemin entre parti politique indépendant et structure pré-municipale, le club Perpignan 2020, notoirement attaché à la science des villes, a sollicité cartes historiques et statistiques, présentées par le géographe Jean-Pierre Gensane. Celui-ci révélait un trop fort attachement aux véhicules particuliers, à peine 8 % des déplacements domicile-travail à Perpignan s’effectuant en bus. L’équilibre de cette session, en présence de 150 personnes, dont certains élus municipaux significatifs, a reposé sur l’évitement de la leçon magistrale donnée aux administrés, dont certains, minoritaires mais sincères, ont exprimé une crainte quant au projet central. Le sermon aux 65 % d’adeptes de la voiture pour aller travailler a été esquivé, d’autant que le résultat d’un sondage effectué sur place, au bar les Coulisses du quartier Clemenceau, a dépassé ce pourcentage.

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