La Clau
Madrid menace de suspendre l’autonomie de la Catalogne

Les déclarations politiques consécutives à la gigantesque mobilisation pour l’indépendance catalane organisée le 11 septembre signalent un nouveau palier franchi dans l’affrontement qui oppose Madrid à Barcelone. Lundi 15 septembre, en session parlementaire dans la capitale catalane, le président du gouvernement autonome, Artur Mas, rappelait sa détermination quant à la tenue du référendum du 9 novembre. Mais cette initiative, nécessairement entravée par l’Etat espagnol dans les jours qui viennent, comporte un plan B. Des élections anticipées ont été évoquées entre les lignes par le président catalan, pour lequel cette fin d’année induit un « avant et un après dans l’Histoire de Catalogne ».

Artur Mas invoque le « cours de l’Histoire »

Ce mardi 16 septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a opposé « toute la loi, seulement la loi, mais toute la loi » à l’éventualité du référendum. Cette déclaration sans ambiguïté, effectuée à l’agence Europa Press, à Madrid, a été complétée par une allusion de l’intéressé à l’article 155 de la Constitution espagnole. Le statut d’autonomie dont jouit la Catalogne pourra être suspendu si l’échéance référendaire est convoquée : « nous solliciterons ce qu’il convient pour que cette consultation n’ait pas lieu ». En réponse, Artur Mas estime que la suspension de l’autonomie n’empêchera pas le « cours de l’Histoire ». Citant en exemple le référendum écossais, négocié avec l’exécutif britannique, le président catalan a invité le Partido Popular, au pouvoir à Madrid, à « construire de manière différente ».

Partager

Icona de pantalla completa