La Clau
Elections départementales Pays Catalan : début des hostilités

La campagne des élections départementales dans les Pyrénées-Orientales a pris son départ et les candidatures sont déposées jusqu’à ce lundi 16 février à 16h. Notre liste intégrale des candidats titulaires en tient le registre et, pour la première fois, les conférences de presse et inaugurations de permanences sont complétées par la généralisation des pages Facebook. Par cet authentique Internet du pauvre, les profils couplant les candidats foisonnent, mais leur animation et leur pertinence sont contrastées. L’amorce d’un programme dépassant les prises de position sur l’actualité se fait attendre, pour tenter le débat contradictoire, l’analyse et le projet.

Le Canigou, une légitimité électorale

Parmi les deux grands blocs en présence, le Parti Socialiste et le Parti Communiste tirent les premiers sur la partie adverse. Ils nous signalaient par communiqué, ce vendredi 13 février, une erreur graphique sur la campagne « Catalans gagnants ». Cette offre menée par le maire de Prades, Jean Castex, est portée par l’UMP, associée à l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) et Convergence Démocratique de Catalogne. Son affiche présente les candidats sur fond de massif du Canigou, placé à l’envers. L’équipe de la « majorité départementale » lance « Avec Castex, le Canigó… perdant ! » et estime que l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée « aime tellement les Pyrénées-Orientales, il y passe tellement de temps, qu’il ne connaît même pas les alentours de sa commune de Prades ».

L’étourderie contre le cynisme

Cette attaque à la sincérité et la légitimité de l’intéressé n’ouvre pas le bal de l’analyse. Les sortants se risquent même à provoquer la colère générale des 68 candidats et suppléants adversaires qui « ont aussi peu gravi que lui le point culminant de notre département ». Une remarque fondée est ainsi exploitée jusqu’à la tentative de vexation, mais, au niveau des images, l’actuelle équipe majoritaire a commis le détournement électoral du logo officiel du Conseil général. Cette stratégie proprement diabolique, porteuse auprès des populations inaptes à la lecture, n’est pas encore relevée par la presse conventionnelle, parfois liée aux financements départementaux. Si elle se produisait au Conseil général des Hauts-de-Seine ou de l’Essonne, la proximité médiatique parisienne l’érigerait en affaire nationale. La bataille des images se joue sur deux plans, l’étourderie et le cynisme issu de l’école Frêche.

Annuaire des candidats aux départementales 2015 en Pays Catalan

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