La Clau
Aliot ne veut pas de réfugiés afghans à Perpignan, jugeant qu’il y a déjà trop de migrants à “gérer”

Le maire de Perpignan, Louis Aliot (Rassemblement national), prend position sur une éventuelle vague de migrants afghans découlant de la prise de pouvoir nationale des Talibans dans le pays d’Asie du Sud. Trois jours après la victoire, par les armes, des islamistes radicaux, le premier magistrat affirme “Je ne vois pas comment nous accueillerions des Afghans à Perpignan alors que nous sommes incapables de gérer les migrants qui peuplent déjà nos rues et saturent nos hébergements d’urgence”. Mais il ajoute, comme s’il s’agissait d’éviter de produire de nouveaux harkis, que sa réticence exclut “évidemment ceux qui ont servi la France”.

Louis Aliot réagit aussi aux affirmations de certains élus qui se déclarent prêts accueillir des réfugier afghans, dans leurs communes, mais non nécessairement à domicile : “si les moralisateurs de gauche et de la fausse droite veulent mettre leur patrimoine locatif ou leurs résidences secondaires à disposition et prendre en charge directement l’hébergement, alors j’applaudirai des deux mains”.

L’immigration sélective au coeur du débat

Dans son message de lundi 16 août, Emmanuel Macron , coupant l’herbe sous les pieds de l’extrême droite, a souhaité pourvoir se “protéger contre les flux migratoires irréguliers importants”. Le chef de l’Etat a cependant ajouté que la France “fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés” et a notamment cité les “défenseurs des droits, artistes, journalistes, militants”. Louis Aliot et Emmanuel Macron s’accordent ainsi sur une immigration sélective afghane, mais avec des degrés d’ouverture différents.

A droite, le maire de Reims, Arnaud Robinet (Les Républicains) se montre favorable au fait que “l’Europe et la France prennent leur part dans l’accueil de réfugiés” et que les grandes villes de France “auront nécessairement un rôle à jouer”. A gauche, plusieurs maires socialistes et écologistes se disent prêts à recevoir des réfugiés. On y compte le maire de Grenoble, Éric Piolle, membre d’Europe-Écologie-Les Verts (EELV) et les maires socialistes de Marseille, Montpellier, Clermont-Ferrand, Rouen et Nancy, c’est-à-dire Benoît Payan, Michaël Delafosse, Olivier Bianchi, Nicolas Mayer-Rossignol et Mathieu Klein.

Lire aussi :
Le mariage de Louis Aliot alimente la presse people

Partager

Icona de pantalla completa