Parmi les candidatures non-alignées sur les partis politiques, « Désobéir » se lance aux élections départementales dans les Pyrénées-Orientales. Ce mouvement naissant agit sur une page Facebook et sur le terrain, loin des lumières médiatiques. Ce lundi 2 mars, il a communiqué ses idées avec une verve inconnue dans la campagne, condensable en « Tous pourris, même le FN ». Désobéir refuse que « l’argent public dépensé par le Conseil Général » ne serve « qu’à son seul budget de communication, aux festivités diverses et aux projets des copains ». La structure refuse de « continuer d’étouffer dans l’opposition Ville-Département » et sa figure de proue, Jimmy Paradis, candidat dans le quartier du Vernet, juge que les élus « de gauche, de droite et même du FN n’obéissent qu’à une seule loi, celle de leur intérêt personnel et de leur carrière ». Cet ancien prostitué, catholique et défenseur de la dignité des métiers de la prostitution, a rejoint l’actualité en avril 2014, lorsque la paroisse Saint-Joseph de Perpignan, proche de la gare, l’a écarté de sa chorale. Candidat sur la liste de gauche menée par Axel Belliard et Jacqueline Amiel-Donat aux élections municipales perpignanaises, il refuse la « facilité du vote FN », souligne qu’un tiers de la population des Pyrénées-Orientales est pauvre et affirme qu’il faut « arrêter de subir ». Désobéir dénonce le cumul des mandats et le Parti Communiste, qui « prétend s’opposer au PS national, mais s’allie au PS départemental ». Ce mouvement rebelle, également présent dans le canton 8 de Perpignan, qui contient la ville de Cabestany, souhaite exister après les élections.
Annuaire des candidats aux départementales 2015 en Pays Catalan
