La Clau
L’économie transfrontalière ne tourne pas rond

Le lièvre transfrontalier soulevé mercredi 25 novembre par La Clau fait réagir plusieurs décideurs. A cette date, sous signalions la mise en service de trois lignes d’autocar entre le Vallespir et le Ripollès, et le Roussillon et l’Empordà. En termes crus, ces nouvelles liaisons, souhaitables en matière de rapprochement des régions catalanes, vont notamment faciliter l’accès des clients de Perpignan aux commerces de La Jonquera. Nous évoquions alors une incitation dangereuse pour le commerce du coeur de la ville, déjà asséché ou détruit par les grandes surfaces de périphérie.

Refus à Perpignan

Parmi les réactions, le maire de Perpignan, Louis Aliot (Rassemblement national), exige que la Generalitat abandonne ces lignes et souhaite l’intervention du gouvernement français. En réalité, ces lignes sont parfaitement validées par la région Occitanie et le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, outre la Generalitat de Catalunya, partenaires de projet sous l’ombrelle de l’Union européenne. Pour sa part, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Pyrénées-Orientales, Robert Bassols, estime qu’« au moment où nos commerçants et artisans ont besoin de travailler plus que jamais, ça pouvait attendre au moins le début de l’année ».

Un espace transfrontalier inégal

Cette situation illustre, 8 ans plus tard, l’analyse du think tank Opencat, qui prônait dès 2012 un espace transfrontalier positif« . A l’époque déjà, le commerce de l’Empordà s’affichait dans les médias de Perpignan (L’Indépendant et France Bleu Roussillon), mais le commerce du Roussillon ne s’affichait jamais dans la presse de Figueres ou Girona. Opencat soulignait alors la “naïveté d’un espace transfrontalier cosmétique » et affirmait “la dynamique du Sud augure un déclin du commerce du Roussillon en l’absence de réciproque, sous forme de publicité commerciale en Catalogne du Sud ».

Détails des lignes et horaires des autocars Nord-Sud.

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