La Clau
Le gouvernement enterre le TGV Perpignan-Montpellier

L’arlésienne de la ligne à grande vitesse Perpignan-Montpellier semble devoir finir par se taire, selon un document officiel remis jeudi 15 février au Premier ministre, Edouard Philippe. En effet, le « rapport Spinetta sur la refondation du ferroviaire », du nom du haut-fonctionnaire Jean-Cyril Spinetta, ancien patron d’Air France, n’aborde aucunement le tronçon cité, long de 150 km. Cette feuille de route des futures stratégies ferroviaires françaises est conçue pour déterminer les grands engagements budgétaires du siècle incombant à l’Etat. Rédigée pour servir de base à la future loi sur les mobilités, elle contient les grands projets structurants nécessaires au développement du pays, mais humilie littéralement le Pays Catalan en ne le citant pas : « avec l’ouverture en 2017 de 700 kilomètres de lignes nouvelles, le réseau à grande vitesse français peut être considéré comme abouti ».

Le gouvernement a exigé un « rapport vérité » sur le train

L’extrait choisi du rapport, qui reviendrait à questionner l’appartenance des Pyrénées-Orientales à la France, rend caduques les innombrables démarches effectués par les élus et décideurs économiques du territoire, depuis plusieurs années. Il questionne la nature du changement incarné par l’avènement présidentiel d’Emmanuel Macron, un temps considéré comme celui d’une République des territoires. Le « rapport Spinetta » avait été commandé en octobre 2017 par le gouvernement, exigeant un « rapport vérité sur la situation du ferroviaire français », préalable à l’engagement d’une grande réforme des transports en France.

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