La Clau
La ligne TGV Perpignan-Barcelone sera déjà saturée en 2016

Une étude saisissante de la Chambre de Commerce de Girona, révélée mercredi, indique sans équivoque que la future Ligne à Grande Vitesse (LGV) Perpignan-Barcelone sera saturée dès 2016. L’augmentation du nombre de trains de voyageurs et de marchandises par le tunnel du Perthus, déjà favorisée par la nouvelle ligne directe « Barcelyon », qui joint le Port de Barcelone et Lyon depuis le 21 décembre dernier, appellerait rapidement de nouvelles solutions. Parmi celles-ci, la plus probable est la mise en place d’un troisième rail sur le réseau ferroviaire traditionnel du Nord de la région de Girona. Cet ajout, qui adapterait le secteur aux normes européennes, assurerait au transport en train une pérennité et une efficacité nouvelles, actuellement empêchées par les sempiternels changements de convois à Portbou. La Chambre de Commerce de Girona souhaite en effet miser principalement sur le transport ferroviaire dans toutes ses modalités, avec en ligne de mire la réalisation du couloir méditerranéen, actuellement négocié avec les instances européennes.

Dans une grande ambition de calendrier, l’étude défend l’idée d’atteindre une compétitivité exemplaire autour de 2026, avec pour point de départ la mise en route du TGV remontant de Barcelone vers Perpignan, autour de 2013. Le schéma promu par la chambre découle en bonne partie de l’optimisation de la gare intermodale et du centre logistique Logis Empordà, en cours d’aménagement sur les communes du Far d’Empordà et de Vilamalla. Cette plateforme, dont la seconde et dernière phase, est prévue pour 2016, devrait générer une telle activité qu’elle conditionnerait les cadences de trains, essentiellement sur la LGV. La préfiguration des évènements suggère aussi de moderniser la ligne ancienne, à Portbou, avant sa poursuite vers Cerbère et Perpignan, afin de facilité l’accueil de trains de marchandises longs de 750 mètres minimum. Délestée de passagers qui lui préféreraient le TGV, elle renforcerait sa vocation de fret. Cette étude complexe, commandée à l’Institut Cerdà de Barcelone, doit être incessamment transmise au ministre de l’Equipement espagnol, José Blanco, au ministre-conseiller catalan du Territoire du Développement durable, Lluís Recorder, et à la Chambre de Commerce de Barcelone.

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