Vendredi 3 mars, la multinationale Yamaha a communiqué la nature de son plan de restructuration pour son usine de Palau-solità i Plegamans, 25 km au Nord de Barcelone. Le constructeur nippon souhaite concentrer son activité européenne sur le site MBK Industrie à Saint-Quentin, dans l’Aisne. Cette fermeture concerne 400 employés, dont une centaine pourrait rejoindre la ville de Picardie, tandis que les salariés de 58 ans et plus pourront partir en pré-retraite et que le gros des effectifs sera indemnisé à hauteur de 45 jours de salaire par année de travail. Les syndicats se disent méprisés par la direction, et arguent que le site est « totalement rentable« .
Ce mardi, la direction de Piaggio communiquait son intention de fermer son usine Derbi de Martorelles, 10 km au Nord de Barcelone, le 30 juin prochain. La marque italienne, propriétaire depuis 2000 de l’entreprise catalane, décide de relocaliser son activité en Italie. Une mort programmée, pour une usine compétitive, qui produit des bénéfices et emploie 200 personnes. La maison-mère a déjà décidé de fabriquer en Italie, deux modèles pourtant annoncés à Martorelles, ce qui représente une baisse de la production de 3.800 véhicules depuis la Catalogne.
Certes, il reste d’autres constructeurs de motos en Catalogne, et si Francesc Homs, le porte-parole du Gouvernement catalan se voulait rassurant, ce même mardi, en déclarant « on ne délocalise pas l’intégralité du secteur du moteur« , celui-ci connait de réelles difficultés, à l’image de la firme Ossa, née et installée à Girona, qui, suite aux refus des banques de financer son nouveau modèle trial, a demandé ce jeudi au gouvernement catalan de prendre des parts dans son capital. A ce rythme, les nombreux sous-traitants du secteur, risquent d’avoir recours à des licenciements, faute de commandes des constructeurs.
