La Clau
Manuel Valls se voit reprocher son soutien au Barça

Le 31 mars, le Journal du Dimanche publiait une interview dans laquelle le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, affirme tout de go son soutien indéfectible au Football Club Barcelone. A l’avant-veille du match de la Ligue des Champions soldé ce 2 avril sur le score de 2-2 au Parc des Princes, à Paris, entre le Paris-Saint-Germain et le Barça, cette déclaration dégagée du champ politique officiel a pris des airs de provocation. Le ministre préféré des français, né à Barcelone en 1962, catalanophone régulier avec sa propre mère mais réservé sur sa langue maternelle lorsqu’il se déplace en Roussillon, n’hésite pas à assumer : « C’est mon club, un club qui dépasse les frontières. Mais je resterai calme dans les tribunes, c’est promis… et si le PSG fait un beau match et l’emporte, tant mieux ! Ce sera la promesse d’un retour très ouvert au Camp Nou ».

A Perpignan, une réalité non-politisée

Dès le 1er avril, la déclaration ministérielle a déclenché une série de réactions, plutôt à droite, parmi lesquelles celle du député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Lucas, pour lequel Manuel Valls, qui « oublie qu’il est ministre au profit de ses origines (…) n’est pas patriote ». Pour sa part, le vice-président du Front National, Florian Philippot trouvait « insupportable » la préférence catalane du ministre, et s’interrogeit « Où est le patriotisme ? », avant de tempérer « Manuel Valls est catalan, on peut comprendre son choix de coeur. Mais il n’avait pas besoin de l’étaler sur la place publique ». Sans politisations malheureuses, à Perpignan, où le TGV pour Barcelone est imminent face à une liaison incertaine avec Paris, l’existence de cinq associations officielles de supporters du Barça parle d’elle-même.

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