Après quelques jours de repos, l’USAP XV Féminin, a fait le bilan de son année flamboyante, ce lundi soir dans la ville de Pollestres. En présence du député-maire Daniel Mach, qui héberge et encourage l’équipe depuis 2009 dans sa commune, le staff et la plupart des joueuses du club ont évoqué la victoire du 19 juin dernier, qui a propulsé les Catalanes, sur un résultat de 15 à 11 face au Stade Rennais, au statut de championnes de France. Cependant si ce 6ème sacre situe la formation au rang d’équipe féminine la plus titrée du territoire français, les difficultés existent. En mars dernier, sa présidente, Sylvie Grimm, dénonçait le désintérêt manifeste des milieux sportifs dominants, en prononçant la terrible sentence « le club pourrait mourir par faute de soins ». Sans pessimisme, l’assemblée de lundi a rendu compte du budget de la saison écoulée, qui s’est élevé à seulement 191.000 euros, avec un solde positif à l’issue du championnat. La présidente relevait toutefois « La traversée à été rude, on ne donnait pas cher de notre rafiot et pourtant nous avons tenu la marée ».
Surtout, le parrainage relatif octroyé par l’USAP tout court à sa version féminine, acté en août 2008, ne finit pas de fonctionner. Le renouvellement de cette franchise, soumis au vote, a cependant été revalidé, avec 3 abstentions et une voix contre. Mais pour parfaire le bénéfice de la marque USAP, voire espérer un appui concret du club phare, notamment via son imposante structure de communication, une certaine « souplesse » sera demandée au sujet de « l’utilisation de ce nom » lors d’une prochaine réunion avec USAP Association. Depuis 2009, en effet, l’absence notoire de mention féminine sur le site officiel de la maison-mère porte à croire que l’USAP Féminin est un enfant non-reconnu par la famille.
Face à la saison 2011-2012, les « filles de l’USAP » annoncent un budget rehaussé jusqu’à 220.000 voire 250.000 euros, nécessaires pour surmonter de nouvelles tempêtes sportives, avec l’apport d’un véritable staff sportif et médical.
