Le retour de l’USAP parmi l’élite du rugby à XV français positionne le club face à de grandes difficultés, soulignées par huit défaites accumulées, sur huit matches disputés depuis le début de la saison 2018-2019. Financièrement, les sang et or figurent en avant-dernière position en matière de facilités, car leur budget représente seulement 16 millions, contre 32 millions pour le Stade Toulousain, record du genre. Conquise par de grands efforts et maintenue à bout de bras, l’enveloppe catalane est le fruit de la persévérance du président du club, François Rivière, qui a injecté par moins de 8 millions d’euros depuis son arrivée aux commandes, en août 2013.

La grande industrie du Roussillon tourne le dos au club

Dans la maison usapiste, parmi les 16 millions de la saison^, 8 millions sont fournis par les partenaires et 4 millions sont le fruit des droits de diffusion en télévision et autres reversements de la Ligue Nationale de Rugby (LNR). Les 4 millions restant proviennent de la billetterie et des objets de merchandising édités aux couleurs de l’USAP. Si le Président Rivière vise pour 2020 un budget de 20 millions d’euros, puis de 25 millions au cours de la décennie, ces objectifs sont liés à la crédibilité du club, c’est-à-dire à ses résultats. Pour l’heure, le staff du président Rivière espère multiplier les occasions de dépense au stade Aimé Giral, pour des supporters amateurs de produits dérivés et, plus généralement, d’une expérience de consommation élargie. Par ailleurs, la stratégie engagée cet automne vise à fidéliser les enfants des années 1980, aujourd’hui âgés de moins de 40 ans. L’USAP est aussi livrée à des questionnements territoriaux, car ses 400 partenaires sont pour la plupart du Pays Catalan, où la prospérité industrielle est rare, mais elle existe. Or, le richissime chocolatier Cemoi, et Republic Technologies, producteur des célébrissimes papiers OCB, restent étrangers au club.

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