Les grands incendies qui ont émaillé l’actualité de juillet 2012 entre le Roussillon et la région de l’Alt Empordà sont à la source d’une proposition du cercle de réflexion Opencat. Dans un communiqué intitulé « L’incendie de La Jonquera appelle une gouvernance eurocatalane », le think tank fondé en 2010 à Perpignan suggère la création d’une structure permanente de coopération. Cet outil, inspiré des partenariats réussis de lutte contre les incendies, entre pompiers des Pyrénées-Orientales et sud-catalans, devrait répondre à d’autres besoins, notamment pour solutionner le « naufrage routier de milliers d’automobilistes domiciliés dans les Pyrénées-Orientales », car certains ont subi « 8 heures de calvaire pour regagner le Roussillon ». Pour Opencat, un manque d’informations routières, observé à cette occasion, a manifesté une « certaine incapacité face à la réalité » et démontré l’existence d’un « bassin de vie commun, sans accompagnement des pouvoirs publics ».
Structures transfrontalières « impuissantes »
Le groupe de propositions, attaché à la mise en cohérence économique et sociale de l’axe Perpignan-Girona, qui a observé, lors des incendies, un retour de « l’effet de frontière (…) malgré un besoin d’effacement au nom de la sécurité ». Il va plus loin, en émettant un avis sur les structures administratives “transfrontalières” qui relient Perpignan à Girona, avec financement européen. Celles-ci seraient « impuissantes face au réel partagé par tous » alors qu’il conviendrait, selon le cercle, de « développer de nouvelles habitudes (…) sur l’exemple franco-suisse ». Sans engager de budget, il s’agirait de promouvoir un dialogue permanent entre la préfecture et le Conseil général des Pyrénées-Orientales, en association étroite avec les représentations des gouvernements catalan et espagnol à Girona. Opencat évoque en ce sens une « gouvernance pérenne (…) dans une solidarité dépassant les replis nationaux ».
