La Clau
Une enquête publique très discrète sur l’impact de la THT sur l’eau

La ligne à Très Haute Tension (THT) envisagée pour 2013, voire 2015, entre le Roussillon et l’Empordà fait l’objet d’une nouvelle enquête publique, celle-ci à caractère discret. Lors du dernier épisode, la simple idée de la construction de la ligne enterrée avait comporté de multiples incertitudes au sujet du tarissement ou des dommages portés de certaines sources souterraines du Roussillon. Le 21 octobre 2010, dernier jour de la précédente enquête publique, une crainte s’était exprimée au sujet de ce problème, par comparaison avec le chantier du tunnel du Perthus, nécessaire à la Ligne à Grande Vitesse (LGV), qui n’a pas été sans effet sur les sous-sols. L’hydrologue Henri Salvayre s’était voulu rassurant en insistant sur la différence de diamètre, c’est à dire d’impact présumé, entre le tunnel de la LGV et celui de la THT. Dès juillet 2010, le maire du Boulou, Christian Olive, craignant pour le débit des sources des Thermes de sa ville, faisait voter une motion s’opposant au projet, après le tarissement de sources de particuliers, au minimum au nombre de trois, à cause des travaux de la LGV. De son côté, le collectif « Defensa de la Terra« , farouchement opposé à la THT, s’appuyant aussi sur le précédent du tunnel du TGV, avertissait d’éventuels « dégâts (…) sur les nappes d’eau » et de coupures de certaines veines d’eau, notamment sur le territoire du Perthus.

Dans une indifférence notoire se tient actuellement la nouvelle enquête publique sur l’enterrement de la THT, consacrée exclusivement à l’impact de la ligne sur l’eau. Tandis que la page « Actualités THT » du site Internet de la Préfecture des Pyrénées-Orientales mentionne les enquêtes publiques réalisées à l’automne 2010 sans évoquer celle en cours, c’est tout juste si certaines mairies concernées annoncent via le même réseau la mise à disposition dans leurs locaux du dossier et du registre d’enquête, ou encore la permanence du commissaire-enquêteur.
Or, l’enquête préalable à la demande d’autorisation au titre des articles L214-1 à 6 du Code de l’Environnement (Loi sur l’eau), dont la permanence itinérante suit le tracé afin de relier Baixas au Perthus, est l’occasion depuis le 3 janvier, jusqu’au 3 février, de lister ces préoccupations hydriques. En effet, cette consultation spécifique doit permettre d’aborder les éventuelles répercussions de la ligne souterraine, tant sur l’eau présente à la surface, comme dans le sous-sol, sur les propriétés privées comme dans le domaine public.

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