La police catalane (Mossos d’esquadra) développe actuellement un plan d’équilibrage entre sexes au sein de ses effectifs. La feuille de route de la nouvelle organisation des forces de l’ordre rattachée à la Generalitat de Catalogne, présentée le 10 janvier, stipule un plan de féminisation d’ores et déjà illustré par le commandement général. Pour la première fois de l’Histoire, cette instance comporte près d’un tiers de femmes, un record depuis la refondation du corps, en 1983, après sa suppression par le régime franquiste,en 1939. Les autorités catalanes ne visent pas une parité dogmatique et idéologique, mais le renforcement de l’efficacité de leur police, grâce à une multiplication des agentes. Depuis la Plaça de Sant Jaume, à Barcelone, le gouvernement affirme son ambition de constituer un corps “jeune, féminisé et innovant”, dans le but de “faire face aux défis de sécurité de notre pays”.
La n°3 et la n°4 sont des femmes
Le gouvernement catalan, dirigé par Pere Aragonès (Gauche Républicaine de Catalogne, ERC), souhaite disposer d’au moins un tiers de femmes sur l’ensemble des catégories de personnel des Mossos d’esquadra. Cet objectif doit être atteint au terme de la législature actuelle, qui court jusqu’en 2025. Le commissaire en chef Josep Maria Estela, à la tête de Mossos, a la charge de mener à bien cette féminisation. Déjà, la préfecture générale de police catalane comporte la présence de l’intendante Rosa Bosch et de l’inspectrice Montserrat Escudé, respectivement numéro 3 et numéro 4 du corps national.
Une féminisation pour améliorer le métier
Les orientations stratégiques menées par le ministère-département de l’Intérieur du gouvernement catalan envers les les femmes échappent à toute politique effectué sous la pression de lobbies féministes. Ce processus de féminisation doit améliorer le métier, selon un mouvement de modernisation des approches et des pratiques relativement général dans le monde. Parmi ses effectifs globaux, la préfecture générale comporte déjà un tiers de femmes, contre 50 % au sein de la direction stratégique, 26 % parmi les fonctionnaires en poste à la Direction des opérations et 23 % parmi les effectifs de sous-chefs de commissariats généraux et de régions policières.
