La Clau
Un proche de Poutine a blanchi de l’argent sur la Costa Brava

Une vingtaine de journaux mondiaux ont révélé ce lundi 4 mars l’existence d’un système russe de blanchiment d’argent. Ce réseau international reposant sur plusieurs sociétés offshore et autres sociétés écran, est mis au jour par une enquête portant sur 8,8 milliards d’euros de transactions. Cette stratégie de grande échelle a eu pour contributeur Vladimir Artiakov, gouverneur de la région de Samara de 2007 à 2012, actuel vice-président de l’entreprise publique russe Rostec, leader en technologie et armement du pays. Très proche du Kremlin, ce haut fonctionnaire est cité comme blanchisseur d’argent sur la Costa Brava, en 2008 et 2009, par le biais de l’acquisitions de villas de rêve surplombant la superbe baie de S’Agaró, dans la commune de Castell-Platja d’Aro. L’enquête souligne que ces biens somptuaires aux murs blancs, entourés de pins assurant la discrétion des occupants, ont été achetés avec des capitaux issus de plusieurs paradis fiscaux. Vladimir Artiakov est directement lié à 31 transferts financiers de grande ampleur dans le cadre de ce stratagème huilé, surnommé « Blanchisserie Troika », en écho à la banque publique russe Troika Dialog, largement sollicitée.

L’enquête citée repose sur des archives détaillant 1,3 millions d’opérations bancaires internationales, effectuées au travers de 50 pays. Le système qu’elle dévoile a été débusqué par l’organisation Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), qui regroupe des professionnels du journalisme d’investigation.

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