La Clau
TV Sud et L’Indépendant obtiennent le canal TNT des Pyrénées-Orientales

Le projet de télévision départementale des Pyrénées-Orientales présenté par le groupe nîmois Médias du Sud est le vainqueur de l’appel d’offre lancé à la fin de l’été dernier par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Cette société languedocienne, qui travaillera en partenariat avec le quotidien L’Indépendant, constituera la base technique de ce nouveau média, qui portera son nom et trouvera en Pays Catalan une zone de diffusion supplémentaire. TV Sud fournira des programmes à « vocation locale, à temps complet ou partagé », selon les critères déterminés par l’Etat. Elle réservera « au moins une heure quotidienne » au territoire et diffusera un journal télévisé de cinq minutes au minimum. L’autorisation d’émettre, officialisée fin avril, a une durée de 10 ans, mais dans un premier temps, seule une diffusion sera assurée depuis le le Pic Neulós, qui couvre le Roussillon, le Vallespir, l’Aude côtière et l’Alt Empordà sud-catalan. Le partenariat entre les deux médias s’est profilé lors des élections municipales de mars, sur un plateau spécial aménagé au siège de l’Indépendant, avec la participation de la société de presse audiovisuelle Profil TV, basée à Rivesaltes. La future chaîne, qui portera le nom peu gracieux de TV Sud PO, en référence au département des Pyrénées-Orientales, y sera disponible à compter de septembre.

Une chaîne de chaînes du grand Sud-Est

Dans un communiqué transmis le 6 mai, Médias du Sud souligne son nouveau statut de « premier opérateur de télévisions locales en France », inhérent au rattachement de la zone de diffusion en Pays Catalan. Il revendique « quatre chaînes implantées dans le Sud de la France : Marseille, Montpellier, Nîmes et Perpignan », et rend toute relative la notion de télévision locale, au profit d’une stratégie de grand Sud-Est à laquelle échappe la région niçoise.

Deux autres projets ont été éliminés

La sélection finale de TV Sud, consécutive d’une réunion de présentation du projet, effectuée le 9 avril au siège parisien du CSA, correspond à l’éviction de la chaîne associative Côté P.O., qui fonctionne sur le web depuis 2013 et entend insister sur ce canal de communication. Un troisième projet, jugé fantasque par l’autorité de l’audiovisuel, n’a pas passé le premier sas de la sélection.

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