La Clau
Tensions autour des Gilets jaunes à Perpignan

Le mouvement des Gilets jaunes du Pays Catalan produit des tensions avec les services de l’Etat, révélées lors de l’acte 11 de la mobilisation. La préfecture des Pyrénées-Orientales avait alors interdit le blocage des péages de l’autoroute A9 en Roussillon, vendredi 25 janvier. Mais ce samedi 2 février, le mouvement a coupé la circulation dans les deux sens au niveau du Perthus. Cette action souverainiste s’est produite 48 heures après un accrochage entre les deux parties. En effet, la station France Bleu Roussillon révélait, le 1er février, le contenu d’une lettre adressée par une vingtaine d’organisations économiques aux parlementaires, et au préfet, Philippe Chopin. Les présidents de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), de la chambre d’Agriculture du Roussillon et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, parmi d’autres, enjoignaient les destinataires à se joindre à une réunion de travail, ce même 1er février en soirée, pour sortir de l’ornière. « Le monde économique des Pyrénées-Orientales vous met en demeure de rétablir l’ordre public » écrivaient les signataires, face aux conséquences « catastrophiques » des blocages, produisant 787 chômeurs de circonstances dans les Pyrénées-Orientales.

Le Marché international Saint-Charles au coeur du problème

Cette injonction a suscité la vive réponse du locataire du quai Sadi Carnot : « je ne suis pas disponible au moment où vous m’avez « fixé (…) ni enclin à répondre à une telle mise en demeure ». Philippe Chopin a suggéré «une date qui conviendra à chacun». Cet épisode est le fruit de la paralysie partielle du Marché International Saint-Charles de Perpignan, empêché en matière de circulation des biens et des personnes. Par ailleurs, la région administrative Occitanie est celle qui souffre le plus en matière de chômage partiel depuis le début du mouvement.

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