Malgré une embellie de l’économie touristique dans sa partie côtière, la province de Girona n’a pas connu le même sort, ces dernières semaine, dans sa ville-capitale. L’offre hôtelière s’y étant multiplié à l’excès, de plus de 200% depuis 2009, la plupart des établissements ont été contraints de baisser leurs prix au début de l’été. Les chambres ont ainsi été disponibles à des tarifs inférieurs de 20% à ceux de l’année dernière, mais cela n’a pas suffi. À peine 20 jours de pleine occupation ont été relevés sur l’ensemble de la période de juillet-août par les professionnels, dont le représentant en chef, Xavier Nicolazzi, prévoit une dégradation de la situation en septembre. Ce président de l’Association des Hôteliers de Girona, met en cause la suppression de plusieurs vols gérés par le transporteur low cost Ryanair. Pour combler le manque, il convient selon lui de tordre le cou à l’idée selon laquelle Girona est “un lieu de visite à la journée”. Été comme hiver, la ville mériterait des séjours supérieurs à une journée, selon ce patron, qui prépare un projet, prochainement soumis à la mairie et à plusieurs entreprises, de structure en charge de promouvoir le tourisme à Girona.
D’autres avis se font entendre, dont celui du directeur de l’hôtel quatre étoiles Gran Ultònia, Joan Pellicer, qui juge utile de défendre la qualité face à la baisse les prix. Pour sa part, la direction de l’hôtel Llegendes, situé au coeur de la vieille ville, en contrebas de la cathédrale, mise sur la communication sensuelle. Connu de certains adeptes, cet établissement dispose depuis quelques années d’une chambre spécifique, baptisée « Eros », aménagée pour la pratique du sexe tantrique. Discrète voilà peu, cette offre originale, qui cible une niche touristique, est complétée depuis quelques jours par une suite dénommée « Margarita Bonita », subtilement décorée et munie d’un lit modulable en trois positions différentes, et d’un canapé stylé. Face aux difficultés économiques, cet hôtel communique désormais plus ouvertement ses atouts à l’extérieur, afin d’éviter les chambres vides.