Ce 25 septembre 2013 est l’occasion d’un hommage de l’Etat aux plusieurs milliers de Harkis internés au Camp de Rivesaltes, au Nord du Roussillon, après l’indépendance algérienne de 1962. Ce site, où est érigée depuis 1995 une stèle à la mémoire des militaires d’origine maghrébine engagés dans l’armée française, recevra le préfet René Bidal, dans le cadre général d’une Journée nationale, qui comportera un piquet d’honneur du Centre National d’Entraînement Commando, dès 10h45. Les présents seront aussi le maire de Rivesaltes, les parlementaires du Pays Catalan, un représentant de la Région Languedoc -Roussillon, la présidente du Conseil général et des représentants d’associations de Harkis. Cette cérémonie hautement protocolaire s’accompagnera de la lecture d’un message du ministère de la Défense, d’un dépôt de gerbes, d’une sonnerie aux morts et de la Marseillaise. Mais un quart d’heure plus tôt, à 10h30, la liste en lice aux élections municipales « Perpignan ensemble » organisée par le vice-président du Front National, Louis Aliot convoque les siens, pour honorer les « frères d’armes« qui ont défendu les « valeurs de la France ». Par ailleurs, le parti invite ses adhérents et sympathisants à visiter une exposition sur la période algérienne de 1954 à 1962, à sa permanence électorale perpignanaise, située boulevard Wilson.
Le précédent de 2012, déjà oublié ?
Le 25 septembre 2012, la présidente du front National, Marine Le Pen, avait assisté en personne à l’hommage officiel rendu par l’Etat aux Harkis, sur ce même site de Rivesaltes. Cette auto-invitation avait causé une certaine gêne parmi les officiels, mais la teneur de l’événement n’avait pas autorisé d’éclat. A cette occasion, la compagne de Louis Aliot avait demandé l’attribution de la Légion d’honneur à l’ensemble des Harkis encore vivants.
