La Clau
Réactions populaires et politiques à la disparition de Jordi Barre

Les réactions du public se multiplient depuis ce jeudi matin suite à la disparition de l’artiste Jordi Barre, à l’âge de 90 ans. Sur les réseaux Facebook et Twitter, sur le multiples forums Internet et sur nos propres pages, les admirateurs du chanteur témoignent. Avec des mots chargés d’émotion et des souvenirs multiples, très souvent partagés personnellement avec l’artiste, son public lui rend un premier hommage, avant ses obsèques, qui devraient prendre des allures de « funérailles nationales », ce samedi à Perpignan. L’information de la mort de Jordi Barre est relayée en Catalogne du Sud, jusqu’en Espagne, par plusieurs agences de presse et médias. L’écrivain Joan Daniel Bezsonoff, qui réside à Ponteilla-Nyls, la même commune choisie il y a quelques années par Jordi Barre, se fend d’un vibrant hommage dans le journal électronique barcelonais. E-notícies. Il y évoque la « voix intacte » d’un artiste « modeste », qu’il considère être le Catalan du Nord le plus célèbre « avec le maréchal Joffre ». En revanche, la mort de cette immense personnalité reste résolument boudée par les sphères médiatiques du reste du territoire français.

La classe politique du Pays Catalan réagit également, à l’image d’Hermeline Malherbe, présidente du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, qui évoquait ce jeudi après-midi un « artiste emblématique ». Dans un communiqué, Mme Malherbe a déclaré « c’est aujourd’hui, tout un peuple qui salue l’artiste », tout en louant sa voix « rocailleuse et profonde », selon la terminologie empruntée à l’intelligentsia parisienne et copiée du site Wikipédia. De son côté, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, a tenu a exprimer sa « profonde tristesse » à l’égard de la disparition d’une « figure de référence d’une catalanité ouverte », qui a offert son « engagement humaniste » au « renom » de la ville. Pour sa part, Jean-Paul Alduy, président de la Communauté d’Agglomération Perpignan-Méditerranée, indiquait « Jordi Barre laisse une trace profonde dans le coeur de tous les catalans de trois et même quatre générations ». Insistant que le rôle du chanteur dans la « reconquête de notre langue, de notre culture, de notre identité », le sénateur des Pyrénées-Orientales a évoqué des « chansons, aujourd’hui éternelles », qui sont « l’héritage de toutes les générations à venir de la Catalogne Nord ». En soirée, Europe Ecologie-Les Verts Pays Catalan, par la voix de sa porte-parole, Agnès Langevine, a tenu à saluer « l’homme qui chantait nos paysages », et a oeuvré « pour le respect de cet environnement qu’il affectionnait tant ».

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