La Clau
Pour les partisans de Mélenchon, la mairie de Perpignan n’est pas laïque

A Perpignan, les crèches de Noël exposées au musée public du Castillet passent inaperçues, par habitude du catholicisme social. Le 20 décembre, le maire, Jean-Marc Pujol, a inauguré ces illustrations de la Nativité, sans les remontrances exprimées envers le Conseil général de Vendée et la mairie de Béziers. Mais le partenariat établi entre la mairie et l’évêché de Perpignan-Elne déplaît au Parti de Gauche. Son responsable à Perpignan a adressé au premier magistrat une lettre aussi détaillée que vindicative, ce 26 décembre. Il aborde le conseil municipal du 25 juin 2014, lors duquel les 55 élus ont validé l’achat de l’ancien siège du diocèse, pour 820.500 euros. Ce lieu deviendra un musée actif de l’Archiconfrérie de la Sanch et de procession du vendredi saint. La formation de Jean-Luc Mélenchon voit un « marché de dupes visant à contourner la laïcité » car une propriété municipale ne doit pas être affectée au « service d’une croyance particulière que la loi de séparation de l’Etat et des Eglises de 1905 range dans la sphère privée ». Le Parti de Gauche est isolé sur cette position que le Parti Socialiste ou le Parti Communiste, présents jusqu’en mars 2014 au conseil municipal, n’ont jamais touchée. Il cite la participation du chef de l’opposition, Louis Aliot, vice-président du Front National, à la procession de la Sanch et dénonce une « connivence » entre ce dernier et Jean-Marc Pujol.

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