Une affaire de plagiats en cascade fait quelques remous sur la Côte Vermeille suite au coup de gueule de l’artiste parisien Marc-André de Figuères, début août, contre l’installation, en juillet à Banyuls, de cadres vides, dits « Géovision », constituant des lucarnes touristiques sur le patrimoine de la ville. De Figuères, initiateur du concept semblable de « Points de vue », composé de 12 encadrements installés à Collioure depuis 1995, a mis juridiquement en demeure l’emprunt banyulenc et argue « Imiter c’est contrefaire », mais Banyuls rétorque cette semaine qu’il s’offre une « publicité à peu de frais », l’avocat de la Ville avançant un « manque de sérieux de la requête ». En réalité, l’invention artistique de l’idée pourrait revenir au cinéaste britannique Peter Greenaway, installateur, en 1994 à Genève, de 100 cadres similaires, lors d’un événement baptisé « The stairs », soit « Le cadrage », à moins que lui-même ne soit plagiaire du concept des « Empty frames », ou « Cadres vides », répandu aux USA. Pour l’heure, Marc-André de Figueres, protégé par le Code de la Propriété Intellectuelle, accuse le coup, dans une attitude où l’art s’approche plus de la légalité que de la créativité.