Une délicate affaire interroge cette semaine les milieux policiers de Perpignan, suite à la présence, dans les locaux de la Compagnie Républicaine de Sécurité 58 de la ville, d’une affiche à l’effigie d’Adolf Hitler. La présence de ce poster, d’une dimension de 42 X 59 cm, sur un mur de l’infirmerie, n’aurait pas fait l’objet de réaction immédiate de la part de la hiérarchie policière, avant d’être signalée, le 17 janvier dernier. La semaine dernière, la CGT des Pyrénées-Orientales s’est ainsi décidée à porter plainte pour « apologie du nazisme » face à ce fait inquiétant, d’autant plus que le dictateur effectue un salut nazi traditionnel sur l’affiche, retirée depuis plusieurs semaines.
Le fonctionnaire de police qui a placé le poster au mur, dans un lieu à l’abri des regards du public mais exposé à la vue des jeunes recrues qui souhaitent intégrer la police nationale, n’aurait reçu qu’un blâme tout à fait ordinaire. Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête afin de déterminer le déroulé et les raisons de la faiblesse de la procédure interne, ainsi que l’identité de ses auteurs. L’affiche incriminée est restée placardée plusieurs semaines, sans autre précision, selon les premières dévoilées conjointement par la CGT et les autorités judiciaires du Pays Catalan. Le syndicat, minoritaire au sein de la CRS 58, porte plainte contre X, et alerte d’un climat politique sensible en France, où la police nationale se doit, selon ses représentants, de manifester une entière exemplarité.