La Clau
Perpignan: un nouveau Palais de justice in situ en 2025

Après 14 ans de péripéties administratives et promesses gouvernementales, le futur palais de justice de Perpignan semble devoir être construit in situ. Cette solution a été communiquée jeudi 21 février par l’énarque Mathieu Herondart, directeur de cabinet de Nicole Belloubet, ministre de la Justice. Cette réalisation est désormais inscrite officiellement sur l’échéancier de l’Etat. Au travers de l’Agence pour l’immobilier de la justice (APIJ), le ministère destine 55 millions d’euros à cette solution en centre-ville, parmi 450 millions d’euros affectés à ses différentes opérations immobilières. Ce tribunal a été envisagé au Centre del Món, attenant à la gare TGV, pour 34,9 millions d’euros. Il devait investir le bâtiment Art déco érigé en 1937 pour abriter la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCI), voisine du tribunal. Ces deux idées ont vécu.
Le futur espace judiciaire, en remplacement de l’actuel, devenu suranné, permettra des conditions de travail, d’examen et de jugements plus dignes pour le personnel, les justiciables et le public. Il s’agira d’une extension sur le parking Arago. La surface globale triplera, pour atteindre 6500 m2. L’ancien bâtiment sera relié à son appendice par une passerelle et une centaine de places de stationnement s’ajoutera au sous-sol du même parking. L’ensemble doit pouvoir être inauguré à l’horizon 2024-2025.

Un vieux bâtiment inauguré en 1866

Ce projet est justifié par l’étroitesse des lieux actuels, inaugurés en 1866. L’évolution des moeurs et la démographie du Pays Catalan exigent un réajustement au territoire, selon une exigence prise en compte par la mairie dès 2005, puis par l’Etat depuis 2008. En janvier 2009, la ministre de la Justice Rachida Dati avait validé le principe d’un nouveau tribunal, mais les engagements des gouvernements ne sont pas toujours ceux de l’Etat. En 2012, sur la foi des prévisions de la ministre Christiane Taubira, nous l’annoncions pour 2017. Parmi les affirmations erronées sur ce sujet instable, le député François Calvet, membre de l’UMP, s’appuyait en mars 2009 sur les informations avérées du ministère de la justice. L’élu signifiait sa « certitude que le Palais de Justice ne pourra pas être agrandi sur place, pour des raisons de sécurité ».

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