La Clau
Perpignan : Saint-Charles International se défend de complicités avec l’Espagne

La manifestation de producteurs de pêches du 13 août, au Boulou et à Perpignan, fait réagir Saint-Charles International. Lors de cet épisode, 200 manifestants ont barré la route aux camions en provenance du territoire espagnol, mais n’en ont vidé aucun, suite à un avertissement préfectoral. La plateforme internationale de distribution de fruits et légumes, forte de 500 vendeurs, déplore avoir été également visée par les paysans, qui l’ont ostensiblement assimilée à un partenaire de l’Espagne, contre leurs intérêts. A cette occasion, ils ont déversé plusieurs tonnes de cageots de pêches et de nectarines, qu’ils ont ensuite enflammés. Un blocage identique s’était déjà produit, dans des circonstances comparables, en août 2011. Dans un communiqué, Saint-Charles International voit une « erreur sur la cible » car la mévente actuelle concerne « tous les acteurs de la filière », français et espagnols. La plateforme précise que les distributeurs ont subi une baisse des prix de 10 % et une chute de volumes commercialisés de 15 à 17 % au mois de juillet.

Une mission commerciale incomprise par certains producteurs

Saint-Charles International se défend aussi de concurrencer la production de pêches du Sud de la France, particulièrement du Roussillon, et souligne avoir traité, la semaine du 4 août, pas moins de 710 tonnes de pêches et nectarines, dont « plus de la moitié proviennent de la production locale ». La plateforme en a expédié 317 tonnes vers « la Suisse et la Norvège ». Dans cette explication, Saint-Charles International rappelle que la « majeure partie des tonnages de la production de fruits et légumes roussillonnais utilise les services de la plateforme, et ce, à la satisfaction de tous les opérateurs ». Le site, ostensiblement visé comme complice du marché espagnol, défend son rôle de prospecteur de marchés, en partenariat avec la structure Saint-Charles Export. Sa direction souhaite « rétablir les faits de façon objective » et condamne les « exactions sur la chaussée ». Il invite à des « opérations marketing innovantes » pour réactiver la consommation de fruits.

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