La Clau
Perpignan : pluie de téléphones portables sur la prison

La problématique du centre pénitentiaire de Perpignan se résume régulièrement à une surpopulation chronique augmentant les phénomènes de violence, mais une nouvelle forme de désordre a été signalée ce lundi 6 mai. Dans une communication effectuée en urgence, la délégation de l’Union Fédérale Autonome Pénitentiaire (UFAP), principale centrale syndicale de France, a dénoncé un véritable « déluge de portables et de stupéfiants ». Son responsable, Johann Reig, a décrit comment le week-end des 4 et 5 mai a occasionné une « pluie torrentielle de téléphones portables », s’abattant sur sur la Maison d’Arrêt des Pyrénées-Orientales, soit 7 appareils jetés depuis l’extérieur, dont deux tombés sur des détenus et 5 atterrissant dans les chemins de rondes. Cette surprenante averse s’est accompagnée, selon le témoignage du secrétaire syndical, de l’arrivée céleste de 22 grammes de résine et de 4 grammes d’herbe de cannabis.

Des portables pour préparer des évasions

M. Reig, dont le style quasi-humoriste est employé pour alerter sur une évolution dangereuse, exige la mise en place de solution afin d’identifier les « personnes extérieures qui se livrent à ces parachutages » par-dessus les murs de la prison du Roussillon, tout en affirmant que les objets et matières jetés dernièrement pourraient, demain, être « des explosifs ou des armes ». Il invite à « prévenir le pire » et invite le ministère de l’Intérieur à « prendre la mesure des événements », afin d’éviter « qu’une évasion se produise à Perpignan ».

Le Front National alerte face à une « issue morbide »

Dans un communiqué, le conseiller régional du Languedoc-Roussillon, vice-président du Front National et candidat aux élections municipales de 2014 à Perpignan, Louis Aliot, s’insurge face au « risque imminent d’une évasion » de la Maison d’Arrêt de Perpignan et dénonce la possibilité d’une « issue morbide ». Il demande aux ministères de la Justice et de l’Intérieur une fouille générale de « tous les établissements à risque » du territoire français, afin d’empêcher de « nouveaux parachutages » d’objets et substances.

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