Le maire de Perpignan, Louis Aliot (Rassemblement national), RN, a fait aménager une grande scène de la Nativité dans le patio de la mairie de l’Hôtel de Ville. Cet aménagement débuté le 4 décembre a été réalisée par le service Nature Urbaine de la mairie. Auparavant, le maire Jean-Marc Pujol (Les Républicains) et son prédécesseur Jean-Paul Alduy (Union des Démocrates et Indépendants) faisaient également installer un pessebre, mais de moindres dimensions. L’initiative de L. Aliot émeut l’ensemble de la gauche non-socialiste. Dans une déclaration commune, une quinzaine d’organisations dénonce une “violation de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’Etat”. Défenseurs de la laïcité française, les militants enjoignent le préfet des Pyrénées-Orientales à faire respecter par le maire ses principes.
Cette déclaration est notamment signée par les partis politiques et syndicats : la France Insoumise, le Parti Communiste Français, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti de Gauche, Solidaires, la Ligue des Droits de l’Homme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le parti Générations.s, Europe Ecologie Les Verts, la Confédération nationale du travail (CNT), Femmes solidaires et la Libre pensée.
A Béziers, le maire Robert Ménard fait installer une crèche de Noël dans la cour d’honneur de l’hôtel de Ville, depuis son année d’élection, en 2014. En 2016, le Conseil d’État a tranché contre l’interdiction de crèches dans un bâtiment public“sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif”. Puis, en 2017, la justice s’est de nouveau prononcée sur le sujet en demande au premier magistrat, soutenu par le RN, de retirer la crèche. R. Ménard l’avait alors faite déplacer dans un hôtel communal, avant de réitérer son action en 2018 et 2019, tout en évoquant un “acte de résistance”.
