La Clau
Perpignan: l’avenir s’éclaircit pour l’avion de Kadhafi

L’avion de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, stationné depuis 2012 sur l’aéroport de Perpignan, a fait l’objet d’une décision attendue, ce lundi. La saisie de cette appareil a fait l’objet d’une mainlevée par le groupe d’entreprises koweïtien Al-Kharafi. Par conséquence, le tribunal de grande instance de Perpignan a prononcé la levée de l’immunité de l’exécution qui concernait cet Airbus A340. Propriété de la structure qui tient lieu d’Etat Libyen, cet appareil de luxe devait être revendu par Al-Kharafi, qui a tenté de le saisir pour le vendre aux enchères, au prix de départ de 60 millions d’euros. En valeur réelle, la justice abaisse ce montant à seulement 25 millions. Considéré comme «présidentiel» par la justice, cet avion s’est retrouvé en déshérence suite au décès du dictature et à la chute de son régime. Le groupe koweïtien exigeait des dédommagements à l’Etat libyen en raison de l’annulation de la construction d’une station balnéaire dans la ville méditerranéenne de Tadjourah. Or, ce projet commandé par le gouvernement Kadhafi n’a pas vu le jour. L’avion devrait connaître un avenir plus clair, peut-être en rentrant au pays.

L’appareil d’une mégalomanie

L’avion du colonel Kadhafi, inscrit dans le paysage du Roussillon, illustre la mégalomanie de Mouammar Kadhafi. Il abrite une salle de bains, un jacuzzi, une chambre présidentielle, un home cinéma et des salons privés. Hébergé par la société EAS sur le périmètre aéroportuaire de Perpignan, il a atterri en Pays Catalan le 24 août 2012, après avoir quitté Tripoli cinq heures plus tôt. Il portait des impacts de balles colmatés et son système hydraulique avait subi des dégâts. Ce même appareil avait rejoint l’aéroport d’Orly, en décembre 2007, lorsque Mouammar Kadhafi a été reçu par Nicolas Sarkozy.

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