La Clau
Perpignan: la marche après l’assassinat d’Erika évite la récupération communautaire

Ce jeudi 27 août s’est déroulée à Perpignan une marche en mémoire d’Erika, la jeune fille de 17 ans morte sous les coups de couteau de son fiancé, Kader Djidel, mardi 25 août. Cette mobilisation silencieuse a rassemblé 400 personnes, habitant principalement le quartier du Bas-Vernet, dont beaucoup de mineurs et une majorité de filles. Le cortège, parti du Castillet à 14h50, a rejoint le Lycée Maillol, près du parc du même nom. On y retrouvait les mères de Marie-Hélène Gonzalez, retrouvée morte en 1998, et Tatiana Andujar, disparue en 1995. En amorce de la mobilisation, les organisateurs ont recommandé aux présents une discipline exemplaire. Sans porte-voix, en toute spontanéité, ces jeunes amis de la victime ont averti les participants, en proscrivant les «cris» colportant des messages, et les signes «d’origines». A leurs côtés, une jeune femme portant dans sa main un drapeau algérien, froissé en boule, a été naturellement dissuadée d’une quelconque utilisation. La tentation de revendication communautaire a ainsi été évitée lors de cette marche paisible, qui en précède une autre, organisée lundi 31 août à saint-Cyprien, où a vécu Erika. La dépouille de la malheureuse doit être rapatriée au Maroc, d’où elle était ostensiblement originaire.

Le jeune assassin est mis en examen

Ce même 27 août, Kader Djidel a été mis en examen pour l’«assassinat» d’Erika. Ce jeune homme de 18 ans est l’auteur d’un «crime communément qualifié de passionnel», a précisé le procureur de la République de Perpignan, Achille Kiriakides. L’enquête conclut que la jeune femme a été lardée de coups de couteau et égorgée, au Parc Maillol, mardi 25 août en début d’après-midi. Les rumeurs de crime sectaire, voire «crapuleuse» ou «terroriste» sont balayées par la justice. Mais la cruauté de l’acte est manifeste, d’autant que la victime a été égorgée alors qu’elle était décédée.

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