En février dernier, deux bébés ont reçu les prénoms de «Mini-Cooper» et «Prince William» dans les Pyrénées-Orientales. Les parents déclarants se sont présentés au registre d’état civil de la mairie de Perpignan, qui a pris note de leurs intentions. L’administration municipale a cependant informé le procureur de la République, Achille Kiriakides, par crainte que ces prénoms ne nuisent aux enfants concernés. Le tribunal de grande instance a alors été saisi en sollicitant l’article 57 du code civil, qui stipule «Si le juge estime que le prénom n’est pas conforme à l’intérêt de l’enfant ou méconnaît le droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, il en ordonne la suppression sur les registres de l’état civil». La suite de cette procédure est connue depuis ce mercredi 14 octobre. La justice, également chargée de statuer sur l’identité d’un enfant prénommé «Nutella», dans la région Nord-Pas-de-Calais, déboute les parents. Malgré la loi de 1993 élargissant l’éventail des prénoms possibles en France, «Mini-Cooper» et «Prince William» devront être nommés autrement. Les parents, qui souhaitaient rendre hommage à la voiture britannique et au descendant du prince Charles et de Lady Di, devront choisi des prénoms plus conformes.