La Clau
Perpignan: la droite reste rivée au secteur privé, la gauche au secteur public

L’actualité municipale de Perpignan montre un invariable clivage entre la droite et la gauche intimement lié au secteur privé et au secteur public. En illustration de cette spécialité française, lundi dernier, le maire UMP, Jean-Marc Pujol, a suggéré de confier le nettoiement urbain au secteur privé, après avoir constaté l’inefficacité des services en place. Les partis de gauche refusent cette idée, à l’instar de la conseillère municipale communiste Nicole Gaspon. Ce samedi, après avoir reconnu « la propreté de Perpignan laisse à désirer », celle-ci a déploré sans surprise que la mairie ait procédé depuis plusieurs années au transfert au secteur privé « des cantines scolaires, des transports urbains, de la distribution de l’eau ». De son côté, le même jour, la conseillère municipale socialiste Jacqueline Amiel-Donat regrettait que les transports publics perpignanais et « la pose des guirlandes de Noël » soient privatisés. La proposition du maire, avec l’assentiment de la majorité et l’indifférence des autres composantes de l’opposition de gauche, contient une partie des futures stratégies de restructuration des services municipaux. Mais surtout, dans le cadre de l’ouverture européenne et du rapprochement institutionnel entre l’Agglomération de Perpignan et Girona, ce manichéisme du nord constitue une barrière.

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