La Clau
Perpignan. Exposition sur les homosexuels déportés par les Nazis

Une exposition inédite dans les Pyrénées-Orientales est proposée par l’association homosexuelle LGBT66, dans le cadre la commémoration de l’anniversaire de la libération des camps nazis, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A l’occasion de la “Semaine de la mémoire homosexuelle”, la structure perpignanaise s’associe avec l’Association Française pour le Mémoire des Déportés (AFMD) et le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales pour aborder ce thème rarement évoqué. Cette exposition présente une série documentaire qui retrace l’Histoire et la “mémoire d’une répression”, sous “La déportation pour motif d’homosexualité : les oublié.es de la mémoire”.

62 Français déportés

Les recherches historiques menées au début du siècle par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation soulignent l’existence de ce phénomène, mais les historiens ne s’accordent pas sur le nombre d’homosexuels français déportés. Ils auraient pu être au nombre de 62, dont 26 ont été envoyés en camp de concentration. Parmi les 35 autres, emprisonnés en Allemagne, 25 ont été libérés à l’expiration de leur peine. Il s’agirait exclusivement d’homme.

Une allusion à Zemmour

L’association militante, forte de 165 membres, souhaite faire connaître le sort réservé à certains membres de la communauté homosexuelle pendant le dernier conflit mondial, alors que le drame de la déportations de juifs de tziganes est davantage abordé dans l’espace médiatique et éducatif. Tout en évitant de citer les propos d’Eric Zemmour, candidat à la présidentielle à propos des juifs français sous le Régime de Vichy, elle revendique une initiative “particulièrement importante en cette époque ou certaines thèses révisionnistes font leur retour, qui portent atteintes à la mémoire des victimes du nazisme”.

Cette exposition est à voir à la Maison de la catalanité, de 9h à 12h et de 12h30 à 17h, jusqu’à ce vendredi 11 février. Elle s’accompagne de la conférence « La déportation pour motif d’homosexualité partie de France », par Hervé Hirigoyen, délégué de l’association des Oublié·e·s de la Mémoire en en région “Occitanie”, attendue ce même vendredi à 18h.

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