La Clau
Perpignan et Montpellier fument et boivent plus que le reste de la France

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a publié le 7 novembre une étude sur la consommation de substances addictives en territoire français. Ce rapport, qui ne contient pas de données détaillées par département, comme les Pyrénées-Orientales, signale une situation alarmante en Languedoc-Roussillon, où l’usage du tabac est « plus fréquent ». Il concerne 39,6 % des habitants contre 33,7 % dans l’ensemble de la France, et a progressé de 4,3 % depuis 2005, année du dernier relevé, comparé au plus récent, datant de 2010. Parallèlement, les expérimentations de poppers, champignons hallucinogènes cocaïne et ecstasy, qui n’induisent pas nécessairement de sollicitations régulières, y sont également « plus fréquentes ». Le cannabis, qu distingue la France à l’échelle européenne au travers d’une forte présence, s’illustre par 1,2% de hausse de consommation en 5 ans en Languedoc-Roussillon, pour un résultat supérieur de 9 points à la moyenne générale.

Plus de vin, moins d’alcools forts

Inscrit depuis plus longtemps dans les addictions, l’alcool distingue aussi le Languedoc-Roussillon, devenue première région consommatrice de France, avec une proportion de 17 % quotidiens, contre 11 % au niveau national. La consommation hebdomadaire de vin, qui concerne 41,6% des habitants, dépasse nettement le taux général e 36,9%, mais les alcools forts concernent 15,7 % des habitants en France contre 14,7 % sur l’axe Perpignan-Montpellier. Ce même rapport indique une tendance annuelle à l’ivresse plus forte, à hauteur de 22,1 % des habitants, pour 19,1 % dans l’Hexagone, tandis que les ivresses répétées s’élèvent à 10,1 % contre 8,1 %. L’Inpes ne précise aucune causalité de ce panorama singulier et n’analyse pas certaines disparités surprenantes, notamment le recours aux alcools peu chers, soulignant un pouvoir d’achat moindre et une évolution démographique particulière.

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