La Clau
Perpignan : des cailloux plus forts que la préfecture

Une nouvelle fois, un autobus de la Compagnie de Transports Perpignan Méditerranée (CTPM) a été visé par de jeunes individus mal intentionnés, mercredi 18 février. Equipés de lasers, ces habitants du quartier du Bas-Vernet ont pointé la lumière sur les yeux des conducteurs. Organisés en embuscade, ils sont parvenus à immobiliser un véhicule en s’interposant sur son trajet avec deux ou trois scooters, avant de lui administrer une pluie de projectiles. Puis, autre bus a été la cible d’un nouveau caillassage, vendredi 20 février. Le lendemain, la CTPM a choisi d’éviter la zone critique, en modifiant le parcours de la ligne 8, pour une période indéterminée.

Charlie Hebdo fait oublier le plan anti-caillassage

Le Syndicat Force Ouvrière, qui a enregistré 93 incidents comparables en 2014, redoute une réplique pour 2015. Craignant pour leur intégrité physique, les chauffeurs de la CTPM affectés au quartier populaire du Vernet assistent passiblement à l’inopérance des dispositifs administratifs. En effet, un plan anti-caillassage de bus a été présenté par la préfecture des Pyrénées-Orientales, le 7 janvier. Les services de l’Etat ont défini un protocole d’action pour coordonner rapidement la gendarmerie, la Sécurité publique, la mairie de Perpignan, l’Agglomération et la CTPM en cas d’incidents. Les attentats islamistes parisiens, survenus simultanément à la présentation de ce plan, semblent en avoir retardé l’application, au profit du plan vigipirate national, au détriment de la situation locale.

Du pain bénit pour le Front National

L’actualisation de ces faits de violence est saisie au bond par le Front National. En pleine campagne pour les élections départementales, les candidats du parti dans le canton 6 Perpignan 1, Marie-Thérèse Costa-Fesembeck et Bernard Reyes, s’expriment sur le sujet, en conférence de presse, ce lundi 23 février

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