Sous la haute surveillance d’au moins 120 policiers renforcés par 160 CRS et des agents discrets, le sit-in « Pour la paix à Gaza », aujourd’hui à 15h sur la place de Catalogne de Perpignan, est une épreuve pour la préfecture des Pyrénées-Orientales, qui a imposé un simple « rassemblement ». Cette quatrième mobilisation, animée par une projection d’images d’actualité en provenance de Gaza et d’un lâcher de ballons, sera accompagnée d’informations de sensibilisation sur le conflit israélo-palestinien. Suite aux débordements de samedi dernier, qui ont échaudé le « Collectif 66 Paix et Justice en Palestine », organisateur des soutiens catalans à la Palestine, elle offre une tribune à l’extrême-gauche et à l’extrême-droite, le Parti Communiste catalan souhaitant « Intensifier la mobilisation », comme indiqué cette semaine dans son organe de presse, les deux élus perpignanais du Front National prédisant, jeudi, par communiqué, que « les commerces de proximité (…) trinqueront s’il y a des débordements ». Mercredi, le préfet Hugues Bousiges déclarait même lors de ses vœux « On sent bien que l’on est dans un contexte pré-électoral », dans un aveu de politisation du mouvement assorti de pressentiments publics quant à l’organisation de nouvelles élections municipales à Perpignan.
