Un classement de 100 villes du territoire français selon leur « attractivité », publié jeudi 1er juillet par l’Université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier, octroie la deuxième place à Perpignan, dotée d’un « solde relatif » de 8,9 %. La capitale du Pays Catalan, précédée par Ajaccio, est suivie par Toulouse, Bayonne, Montpellier et Nice. Cette étude confirme la tendance de la France du nord à rejoindre celle du sud, surtout les villes moyennes, dotées de bons services de proximité. Perpignan répond bien à ces critères, obtenus après observation de son solde migratoire de 1999 à 2006. Cette notion d’attractivité revêt cependant un caractère négatif car elle contient un critère de fonctionnalité du territoire, notamment en matière sanitaire, commerciale et de transports. Ainsi, l’intérêt du nord pour Perpignan ne sous-tendrait pas l’envie d’y agir, pour un éventuel regain d’économie productive, mais bien davantage le contraire. Dans son rapport, l’Université Paris-Dauphine avoue que « l’attractivité a des implications économiques évidentes, mais elle déborde largement le cadre de l’efficacité économique ». Ce mouvement, confirmé, conduirait Perpignan et le Roussillon à se peupler davantage, mais dans une nonchalance très récente au regard de l’histoire.
