La Clau
Pauvreté et RSA à Perpignan : des airs de banlieue parisienne

L’attractivité démographique des Pyrénées-Orientales présente 30.000 habitants supplémentaires en dix ans. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), on comptait 441 387 habitants en 2008 contre 471 038 au 1er janvier 2018. Mais ce pouvoir de séduction masque une précarité croissante, démontrée par le bureau d’études Compas. En 2016, ce centre d’observation spécialisé dans l’analyse des besoins sociaux des territoires signalait 42,3 % d’habitants sous le seuil de pauvreté à Perpignan. En la matière, la capitale du Roussillon est l’avant-dernière de la région administrative « Occitanie », juste avant les 43,7 % de Béziers, pour un taux hexagonal de 14,5 %.

RSA : les Pyrénées-Orientales, comme une banlieue parisienne

La précarité du Pays Catalan selon le nombre de bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) révèle une autre contre-performance, également soulignée par l’Insee. Cette allocation versée par le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales avoisine 142 millions d’euros par an, à la charge des contribuables du territoire. Celui-ci est « en précarité » selon les services de l’Etat car plus de 10 % de sa population est concernée, à l’égal de son voisin de l’Aude, des Bouches-du Rhône ou encore du Pas-de-Calais et de la Seine-Saint-Denis. Cette catégorie est l’avant-dernière, avant l’alarmante « grande précarité. A l’inverse, parmi les départements prospères, comportant moins de 4 % de la population au RSA, figurent l’Aveyron, la Vendée et les Yvelines. Actuellement, le périmètre « Occitanie » est le quatrième le plus pauvre de France après la Corse, les Hauts-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec 17 % d’individus sous le fameux seuil.

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