Philippe de Bourbon, prince des Asturies et de la ville de Girona, annonce sa venue dans la ville, lundi 3 juin, à l’occasion du premier congrès sur la Sécurité juridique et la Démocratie, organisé par le Conseil général du Pouvoir judiciaire espagnol, en partenariat avec l’Université de Girona. Jusqu’au 5 juin, cet événement d’envergure nationale espagnole, organisé à l’Auditorium-Palais des congrès de la ville, réunira également le maire de la ville, Carles Puigdemont, aux côtés du ministre de la Justice espagnol, Alberto Ruíz-Gallardón, et de l’ancien président socialiste du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero. Mais deux formations politiques indépendantistes catalanes d’extrême gauche, Arran et les Candidatures d’Unité Populaire (CUP), ces dernières siégeant à la mairie, lancent un mouvement de protestation. Elles appellent la population à exprimer son refus de la visite du Bourbon, âgé de 45 ans. La première action a consisté, le 25 mai, à poser dérouler une banderole géante depuis le pont central de Girona, sur laquelle figure la mention « Tu n’es pas le bienvenu », adressée au prince.
Sympathies républicaines
Arran et la CUP, qui accusent la mairie et l’Université de Girona de recevoir « à bras ouverts la monarchie et la classe dirigeante de l’Etat espagnol », espèrent agréger les sympathies républicaines autour d’elles. Dans ses préceptes, Arran, formation juvénile, prône « l’indépendance et le socialisme », tandis que la CUP, plus mûre, exige la mise en place « unilatérale » d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne, sans consulter Madrid.