La Clau
Nouvelles vandalisations de radars par les Gilets jaunes en Pays Catalan

En novembre, le mouvement des Gilets jaunes a entraîné des milliers de dégradations de radars routiers, souillés à la peinture ou recouverts de sacs-poubelles, parfois de gilets jaunes et plus rarement incendiés, sur une quinzaine d’axes de circulation des Pyrénées-Orientales. La Route Nationale 116 était visée à la hauteur de Rodès, tout comme la route départementale (RD) 618 à Saint-André, la RD 39 à Villeneuve-de-la-Raho, la pénétrante de Perpignan, la RD 914 à la hauteur de Saleilles, Elne et Collioure, le D617 entre Perpignan et Canet-en-Roussillon, la D81 entre Canet et Sainte-Marie ou encore la D83 entre Claira et le Barcarès. Mais alors que des réparations et remises en service étaient observées, de nouveaux actes de vandalisme concernent la plupart des appareils, selon nos observations du 26 décembre. Des radars nettoyés dernièrement sont de nouveau aveuglés par un coup de peinture, parfois en jaune fluorescent correspondant à la couleur des protestataires.

Jusqu’à 80 000 euros le radar

Ces nombreuses dégradations, sans aucune revendication adressée aux autorités ou aux media, envoient un message anti-taxes aux dirigeants politiques. Elles constituent un délit passible d’amendes de 15 000 à 100 000 euros, voire de peines de prison ferme, selon le mode opératoire choisi par les auteurs. La réparation d’un radar peut coûter très cher, car un appareil cassé représente un manque à gagner pour l’État. Du tag à la vitre cassée, il faut compter 500 euros et un délai d’intervention d’une semaine. Mais les dégâts plus lourds nécessitant le remplacement d’un radar occasionnent de 60.000 à 80.000 euros et un délais d’environ un mois. En 2019, l’Etat prévoit de recueillir 1,23 milliard d’euros par le biais des radars, après une baisse de 15% cette fin d’année au niveau national.

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