Discrète et méthodique, la mouvance royaliste du Pays Catalan organise un rassemblement pieux, le 21 janvier dans le quartier du Vernet de Perpignan. Une messe anniversaire à la mémoire de Louis XVI, dénommé « roi martyr » par les partisans d’un régime monarchique, est convoquée, notamment par l’organisation Action Française. Comme dans 50 autres villes des territoires français et belge, la mort du souverain, guillotiné le 21 janvier 1793 par les révolutionnaires sur la place parisienne qui deviendra celle de la Concorde, est commémorée. A Perpignan, une « messe de requiem pour le repos de l’âme de Louis XVI » réunira les fidèles catholiques royalistes au Prieuré du Christ-Roi, situé avenue du Maréchal Joffre. D’autres événements comparables sont prévus du 19 au 26 janvier, comme à Nantes, où cette célébration notoirement contraire à la République française s’accompagnera d’un dépôt de Gerbe en « hommage à Louis XVI et aux victimes de la Révolution française », tandis que Nice accueillera une messe traditionaliste, selon la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de Monseigneur Lefebvre. Perpignan fait figure de modérée, en incluant le rite de l’absoute, qui comporte un chant d’imploration totale de la délivrance des péchés du défunt.
Les anti-avortement et anti-euthanasie se mobilisent aussi
Parallèlement, la mouvance Alliance Vita, qui partage avec la première des valeurs catholiques originelles, fortement marquées à droite, se mobilise sur les débats de société en vigueur en France. Illustrée en avril 2012 à Perpignan lors de manifestations contre le mariage homosexuel, cette organisation convoque quatre soirées de « formation issues de L’Université de la vie« , comme précisé par communiqué. Semblable aux mouvements pro-life américains, farouchement opposée à l’avortement, cette alliance qui lutte aussi contre une éventuelle légalisation de l’euthanasie en France a été fondée en 1993 par l’ancienne ministre Christine Boutin. A Perpignan, elle déroule son programme 13 janvier au 3 février au presbytère de la paroisse de Saint-Martin, autour de conférences intitulées « Homme ou femme : interchangeables ? » ou encore « Un temps pour vivre, un temps pour mourir ».
