Cet été, la vente clandestine prolifère sur les plages de Barcelone, selon un phénomène ancien, agrémenté de nouveaux produits et prestations. En ce mois de juillet, entre 25 et 30 personnes y opèrent à toute heure, mais ces travailleurs illégaux, de nationalité étrangère, sont parfois bien plus nombreux. Ils profitent de la manne saisonnière et provoquent la colère des propriétaires de baraques et clubs de plage, de l’Association de Services de Saison des Plages de Barcelone et du groupement de restaurateurs de la ville. Depuis le 27 mai, ce commerce à la sauvette est pourchassé par la Guàrdia urbana, équivalent de la police municipale. Celle-ci patrouille à pied, en moto, en voiture, en vélo, en quad et avec deux embarcations. Mais les vendeurs sont nombreux et extrêmement mobiles.
Un service qui évolue au fil des heures
Cette offre illégale ressemble à celle d’une entreprise en matière de stocks, d’heures de travail, de service et d’adaptation au marché. Ombrelles, parasols, paréos et lunettes de soleil sont proposés en début de journée, suivis de mojitos, verres de sangria et canettes de boissons fraîches variées en milieu de matinée. La vente de Donuts et les services de massages sont devenus une habitude, tout comme la mise à disposition de drogues variées, cannabis et cocaïne en tête, généralement en fin de journée. La petite armée de vendeurs en action dispose même d’un service de change, pour les monnaies étrangères.