L’été reste la grande saison des mariages, auxquels Manuel Valls est régulièrement invité en Catalogne du Sud. L’ancien Premier ministre français était le 7 juillet en l’église Torroella de Montgrí, au Sud de Girona, où l’héritière du puissant groupe éditorial Planeta épousait le fils du directeur de l’innovation du puissant groupe financier La Caixa, en présence de Florentino Pérez, président du Real Madrid. Mais ces fréquentations teintées de monarchie espagnole mettent en évidence une identité étrangère qu’il ne sait pas quitter. En septembre, sur l’île de Minorque, associée aux noces d’ultra-luxe au profit de continentaux, Manuel Valls devra composer avec ses valeurs de gauche lors d’un événement nécessairement empreint d’Ancien régime, selon le fonctionnement castillan de ses amis de fraîche date et de sa future épouse, Susana Gallardo.

Une situation identitaire de plus en plus complexe

Depuis sa campagne électorale barcelonaise qui l’a plongé dans des scènes burlesques, Manuel Valls a un peu appris la Catalogne et l’Espagne. Sa triple-appartenance culturelle devrait induire le renoncement à la France, pour une intégration réussie, tout comme la France républicaine qu’il a défendue aime le reniement des origines. Outre son étrange affirmation d’appartenance à la gauche, parmi les valeurs qui écartèlent Manuel Valls, celui-ci a surpris les convives à Torroella, en s’affirmant opposé à la corrida. Il s’est agi d’une excentricité mâtinée de provocation innocente, face à des invités bien élevés. Là se posent les limites de sa bi-nationalité, car la corrida est non seulement adorée par les espagnolistes, mais interdite en Catalogne.

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