La Clau
L’internement de Gitans au Camp de Rivesaltes pourrait éclater au grand jour

Le terrible rôle du Camp Joffre de Rivesaltes, affecté lors de la seconde guerre mondiale à la rétention d’hommes, femmes et enfants espagnols, juifs ou encore gitans, revient en force dans l’actualité. Cette zone souvent battue par la tramontane fait partie d’une trentaine de sites français utilisés de 1940 à 1946 par l’Etat, dans un premier temps sous le régime de Vichy. Sur une imposition générale du régime nazi, le Camp de Rivesaltes a ainsi rejoint tout un réseau d’internement de 6500 tsiganes, dont bon nombre ont trouvé la mort sur place, tandis que d’autres étaient exterminés à Auschwitz. A l’image des « camps de concentration » des républicains espagnols, selon la terminologie de l’époque, dans les Pyrénées-Orientales, à partir de février 1939, l’existence de cet autre hébergement de masse, marginalisé par l’Histoire, peut sortir de l’oubli volontaire grâce à plusieurs associations gitanes et deux historiens français, Jacques Sigot, et Henriette Asséo, cette dernière membre de l’Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales. Parallèlement, pour la première fois, un film sorti en février dernier, « Liberté », du réalisateur français Tony Gatlif, d’origine gitane par sa mère, éclaire le grand public sur le sort réservé aux Tziganes pendant l’Occupation allemande.

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