La Clau
Elimination de la déchéance de nationalité proposée par le député Mach

La déchéance de nationalité française réservée aux assassins de policiers, suggérée par le député-maire UMP de Pollestres Daniel Mach, a été abandonnée ce mardi. Cette idée, reconnue comme une mesure majeure et polémique, a été abandonnée par l’exécutif et les députés UMP, en deuxième lecture du projet de loi sur l’immigration. La dépossession de nationalité prévue, qui avait ému, dès l’origine, une partie de l’UMP, notamment ses composantes centristes, avait fait l’objet d’une discussion en tête-à-tête entre Daniel Mach et Nicolas Sarkozy, en septembre dernier. La loi sur l’Immigration, surnommée à l’origine « Loi Besson », est vouée à adapter la République Française aux nouveaux enjeux sécuritaires, dans un contexte marqué par la progression du Front National dans l’opinion. Le député catalan, qui espérait voir s’amoindrir la tolérance de l’Etat envers les délinquants d’origine étrangère, doit ainsi se résoudre aux exigences d’une situation délicate, face à la menace d’une division de la majorité à l’Assemblée nationale.

Dans la chronologie des faits, la déchéance de la nationalité française avait été largement médiatisée à l’occasion du « Discours de Grenoble », prononcé par Nicolas Sarkozy en juillet 2010. Le Président avait également suggéré que l’obtention de la nationalité à l’âge de 18 ans pour un mineur délinquant ne devienne plus automatique. La mesure abandonnée devait déchoir de leur nationalité les personnes naturalisées françaises depuis moins de 10 ans, coupables de crimes à l’encontre de représentants de l’autorité de l’Etat. A 14 mois de la dangereuse élection présidentielle de 2012, la validation de ce volet de la future loi aurait été fondatrice, en cristallisant une opposition interne à l’UMP, d’une mouvance centriste davantage soudée qu’elle ne l’est actuellement. Le président du Parti Radical, Jean-Louis Borloo, celui du Nouveau Centre, Hervé Morin, mais encore le premier vice-président ndu groupe UMP à l’Assemblée, Jean Leonetti, très défavorables à la déchéance, se voient ainsi couper l’herbe sous les pieds.

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